L’hiver : boire un café, lire, chanter. Trois façons de se réchauffer. Se frotter à l’altérité et se dire que le monde est vaste, mais les gens proches. Place au printemps et vive le vent !

« Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme
La vie réelle est agaçante ! »
Claire Ottaway au sein du collectif Astéréotypie (real rock !)
« J’émigre en vain
Dans chaque ville je bois le même café
et me résigne au visage fermé du serveur »
[…]
Abdellatif Laâbi, « En vain j’émigre »
« Les hommes sont les mêmes partout : les frontières ne figurent que dans nos âmes.
Mais ne dis jamais à personne que la seule vraie patrie de l’homme, c’est l’homme !
On te prendrait pour un poète. Ce qui est pire que tout. »
Frédéric Dard, Réflexions sur les gens de chez nous et d’ailleurs.
« Nous nous sommes éloignés d’un pays qui fut le nôtre
Et approchés d’un autre qui s’éloigne de nous
Les oiseaux, nos ombres dans l’air
Et nous, leurs ombres sur terre
L’exil, le deuxième cri
La patrie, le premier cri »
Maram Al-Masri, Elle va nue la liberté.
« C’est une naissance, puisque ce n’est manifestement pas une mort. »
Nastassja Martin, Croire aux fauves.
« Peut-on jamais savoir par où commence et quand finit l’indifférence ? »
Gainsbourg, « Chanson de Prévert ».
« Je ne suis rien venu résoudre.
Je suis venu ici chanter
je suis venu
afin que tu chantes avec moi. »
Pablo Neruda, « Je prends congé », extrait de Canto General.
J’ai le goût de l’azur et du vent dans la bouche.
Anna de Noailles, extrait de L’Offrande.
« Sur sa table, y aura plus d’fleurs
La patronne aura perdu son cœur
Pour ce client qui attendait le chaland »
François Hadji-Lazaro, « Le chaland ».
(gros rockeur au grand cœur parti sans laisser d’adresse)