Glanage d’octobre. Quand nos lectures s’immiscent dans nos vies. À moins que ce ne soit l’inverse…
« Quand je lis Proust ou Mauriac, je ne crois pas qu’ils évoquent le temps où mon père était enfant. Son cadre à lui c’est le Moyen Âge. »
Annie Ernaux, La Place.
« Comme résonne étrangement la vie
que tu vois se lever au milieu du brouillard
Dans ta bouche fondent les nuages
des ans de lutte et de nuées noires
où tu cherchais le passage
vers l’autre saison
et comme résonne étrangement l’aube
à l’horizon, enfin résonne ta vie. »
Hélène Dorion, Comme résonne la vie.
« Ma Patrie… elle est par le monde ;
Et, puisque la planète est ronde,
Je ne crains pas d’en voir le bout…
Ma Patrie est où je la plante :
Terre ou mer, elle est sous la plante
De mes pieds — quand je suis debout. »
Tristan Corbière, « Paria ».
« Nous sommes tous des sauvages
nous méritons tous une cure de poèmes »
José Aquelin, Nous sommes tous des sauvages.
« Je pars le cœur tapant prendre le train en marche »
Valérie Rouzeau, Va où.
« C’est le temps où tout ce qui me touche de près m’est étranger. […] L’univers pour moi s’est retourné. »
Annie Ernaux, La Place.
Au mitan de sa vie, une secousse.
Un volcan ou une légère bise ?
On est au seuil d’un je ne sais quoi sans savoir de quel côté de la porte on se trouve.
On se réveille et on se prend la quarantaine en pleine gueule.
De cette secousse un raz de marée. De ce raz de marée un renouveau.
Purée c’était donc vrai. C’est d’une banalité ma vieille.
Mais l’air entre et c’est bien.
Au mitan de sa vie, une secousse.
OK, on va recommencer.
Mais pas comme avant.
N’est pas Sisyphe qui veut.
Nos rêves seront juste un peu moins ambitieux.
Quand on est vieux, on est preocupé par tant de petites choses,qu’on en oublie l’essentiel.
J’avais oublié, la poesie.
Merci Emilie
Hé oui, la poésie console, fait voyager, abat les frontières. À bientôt Paulette !