Il y a ce fleuve, témoin silencieux. Il y a la vie tout autour. Et puis il y a la mort.

Il y a l’eau et il y a le feu. Et puis, des animaux et des hommes.
Ou bien ce sont les mêmes.
Il y a ce fleuve et la forêt qui le suit où il se passe des choses la nuit.
Tout est flottant comme dans un songe.
Il y a des apparitions et des disparitions. C’est comme un jeu de piste.
On laisse couler, on se laisse submerger par ce récit énigmatique qui laisse une empreinte humide dans les plis de nos certitudes.
« Je te connais depuis dix semaines. Je te connais depuis dix ans. »
Il y a un début et une fin.
Mais rien n’est moins sûr.
Il y a ce mouvement incessant, le flux et le reflux, ce départ qui toujours revient, cette beauté infinie et ce désir suspendu.
« Maintenant je m’attarde un peu. »
Et il y a les gravures de Christina Cohen-Cossen dans lesquelles on plonge sans réserve.
Une présentation de l’écrivaine surnommée par Roger Martin du Gard « l’ange inconsolable » sur le site de France Culture.