ou l’art de relativiser dans un monde trop much !

Redescente d’un sommet en courant
Permet de découvrir l’existence de muscles jusque-là inconnus.
Marche en forêt au printemps
Se préoccuper de sa première piqûre de taon, puis se désintéresser de la dixième comme de la onzième et d’ailleurs, ne plus les compter.
Marche en crête après la marche en forêt
Se demander ce qui des piqûres de taon ou des coups de soleil fait le plus mal et finalement, bien que ça pique, gratte et brûle à peu près partout, le supporter beaucoup mieux que la petite blessure faite en plaine dans la frénésie du quotidien.
Marche en montagne un jour dit de canicule sans avoir consulté la météo avant de partir
C’est à coup sûr ne pas prendre assez d’eau et donc se rationner de plus en plus puis transporter des gourdes vides et commencer à regarder bizarrement l’eau qui croupit dans les trous du sentier pour finalement boire à une petite cascade en espérant que rien ni personne n’aura pollué l’eau en amont.
Mais la crainte des maladies transmissibles par une eau polluée est vite dépassée par le plaisir de faire un creux avec ses mains pour boire et s’arroser visage, bras et nuque. Plaisir comparable à celui d’arriver au sommet.
Promenade d’une heure qui se transforme en quatre heures de marche au pas de course
Partir avec 50 cl d’eau puis se perdre, c’est s’offrir en route une réflexion sur l’importance vitale de l’eau, la considérer avec la plus grande déférence et connaître la joie immense de boire au robinet en rentrant.
Bivouac en solitaire
C’est avoir porté puis installé une tente et un sac de couchage pour finalement ne pas dormir.
C’est aussi renouer avec l’état d’alerte primitif qui nous fait tout de même nous trouver chanceux d’habiter un siècle qui ne connaît pas les dinosaures et un pays qui n’a pas à se soucier de la préservation des boas constrictors. Quant à l’ours (n’en déplaise à certains), se rassurer en se disant qu’il est somme toute assez rare de ce côté-ci des Pyrénées et qu’il est très largement végétarien.
Conseil valable pour tous types de problèmes sur tous types de terrains
Pour ne pas avoir mal, ne s’arrêter jamais.
Rando de 4h tranquilou qui se transforme en sortie cauchemardesque commencée sur deux jambes et terminée sur une + un bâton en pleine nuit en T-shirt en larmes sans eau ni nourriture…
Le saviez-tu ? Quand tu vois des colonies d’isards alors que c’est sensé être un itinéraire fréquenté, TU ES PERDUE depuis longtemps.
Merci de faire remonter ces souvenirs qui me serrent encore jusqu’à la moelle.
Le première fois que j’ai vu des isards, j’ai pleuré, mais de joie. C’était en montant au Montcalm, dans un névé : magnifique ! Hé oui, la montagne, pour le meilleur et pour le pire.
la conclusion est impeccable ! J’ai envie de rajouter quand même : … et ne pas se plaindre !
Ah ah, oui aussi !